lundi 19 août 2013

Les picaros de Kinji Fukusaku se protègent du monde derrière des lunettes





" A quand le jour ou une femme pourra parler avec les lèvres de son sexe?
Ce jour là elle fera entendre toute la tristesse de son passé.
Mais même ce jour là tu ne pourras pas comprendre car tu es un homme. “

Les héros de Fukasaku partagent beaucoup de choses.
Tout d’abord ce sont des morts en sursis.
Brûlots nihilistes, le regard tourné vers l’intérieur ce n’est que quand le sang obstrue leurs yeux qu’ils reprennent goût à la vie.
La femme y est une prostituée. Entre malchance et déterminisme social la femme héroïne termine dans un bordel.
Dans leurs solitudes les âmes esseulées sont vouées à se rencontrer et chacun, la pute comme le caïd, devient l’îlot de l’autre.
Dans le lit la pute devient femme et le caïd enfant.
Puis l’enfant devient kamikaze et la mort qu’il porte en lui il la disperse aux quatre coins de la ville.

Guerre des gangs à Okinawa, Kinji Fukusaku (1971)

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