samedi 17 mai 2014

Mignonne allons voir


Exposition Daisuke Ichiba jusqu’aù 7 juin à l’Arsenic galerie.
http://www.arsenicgalerie.com/index.html
「地底探検」SFこども図書館(1976)
ベルヌ作 / 久米元一 訳
Voyage au centre de la Terre, Jules Verne
illustration: Keiichi Tanaami
Via Inu.

Ce nom qu'il haïssait comme une insulte


J’ai 11 ans quand New York reprend le gamin de Hell’s Kitchen.
J’ai 11 ans et je ricane sous la pluie. Daredevil est sur le terrain de jeu, sa matraque de flicard dans un vestiaire, une pluie d’acide dans les yeux et son amour pour le démon dans les entrailles. Maman n’est pas encore Maggie. Papa est mort un pistolet enfoncé dans la bouche, déjà le goût du suicide n’est pas loin.
J’ai 11 ans et 150 pages des traumas d’enfance de Matt me marquent au fer rouge.

Daredevil, l’homme sans peur, Frank Miller & John Romita Jr, Bethy (1997)

Mort d'un démon

La mort d’Elektra, Frank Miller & Klaus Janson (1987)

Je cherche ma femme. Elle a disparu.

L’étrange couleur des larmes de ton corps, Hélène Cattet et Bruno Forzani (2014)

vendredi 21 février 2014

mercredi 22 janvier 2014

Quand brûle l'asphalte je rugis (2)



Crazy thunder road, Sogo Ishii, 1980


Le trimard


" C'est un récit bien banal et j'espère qu'on lui reconnaîtra à tout le moins les mérites qu'on reconnaît d'ordinaire à un journal de voyage. Je puis encore ajouter ceci : " Voilà le monde qui vous attend si vous vous trouvez un jour sans le sou. " Ce monde, je veux un jour l'explorer plus complètement. J'aimerais connaître des hommes comme Mario, Paddy ou Bill le mendiant non plus au hasard des rencontres, mais intimement. J'aimerais comprendre ce qui se passe réellement dans l'âme des plongeurs, des trimardeurs et des dormeurs de l'Embankment. Car j'ai conscience d'avoir tout au plus soulevé un coin du voile dont se couvre la misère. Je tiens toutefois à souligner deux ou trois choses que m'a définitivement enseignées mon expérience de la pauvreté. Jamais plus je ne considérerai tous les chemineaux comme des vauriens et des poivrots, jamais plus je ne m'attendrai à ce qu'un mendiant me témoigne sa gratitude lorsque je lui aurai glissé une pièce, jamais plus je ne m'étonnerai que les chômeurs manquent d'énergie. Jamais plus je ne verserai la moindre obole à l'Armée du Salut, ni ne mettrai mes habits en gage, ni ne refuserai un prospectus qu'on me tend, ni ne m'attablerai en salivant par avance dans un grand restaurant. Ceci pour commencer. " 
George Orwell

Dans la dèche à Paris et à Londres, George Orwell, traduit par Michel Pétris, éditions Ivrea (paru en 1933)