vendredi 1 novembre 2013

We live together we die alone








Jean Rouch et le gore


Avant le dérangeant Africa addio (1966) des mêmes auteurs, Mondo cane est la pierre fondatrice du mondo. Genre qui verra sa fin avec le mythique film Cannibal holocaust de Ruggero Deodato en 1980 et qui verra défiler des noms illustres comme ceux de Chris Marker ou encore Chabrol.
Cantonné à un mauvais sous genre de cinéma d'exploitation le mondo des premiers films est aussi un formidable rêve de gosses, deux amis partant pour l'inconnu (en l'occurence et pour l'époque : l'Afrique); des Bob Morane filmant les prémices d'une société du spectacle, confrontant le spectateur à une violence qui lui est inhabituelle, sans artifices et le gargarisant d'une réalité dérangeante.
Entre néoréalisme italien (dont ils se font les contestataires) et Jean Rouch, le regard de deux fêlés en Afrique.
A lire aussi le livre de deux esthètes du mondo, Sébastien Gayraud et Maxime Lachaud (que j'ai eu la chance de voir en conférence), Mondo movies reflets dans un oeil mort.

 Mondo cane, Paolo Cavara, Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi, 1962